Faïence et étapes de fabrication
Cuisson du biscuit
Les pièces de terre crue obtenues par moulage, pressage ou étirage, sont disposées dans un four à une température de 1050°C pendant environ 14 heures. Cette première cuisson permet d’obtenir le biscuit : il s’agit d’une préparation du tesson pour recevoir la couverte. On appelle cette cuisson, cuisson de dégourdi. Lors de cette étape, l’objet acquiert une solidité suffisante pour simplifier les manipulations et gagne en porosité pour faciliter l’émaillage.
Pose de la couverte
Composée d’oxyde de plomb, de silice et d’oxyde d’étain, la glaçure nappe la pièce à l’état de biscuit à la manière d’un lait de chaux. Elle est immédiatement absorbée.
Décoration de la faïence
La décoration des faïences se fait par décor au pinceau ou par impression.
Le décor peint à la main est réalisé sur un motif reporté à l’aide d’un poncif. Certains décors peuvent être réalisés directement à main levée. Les pinceaux utilisés, adaptés à la surface pulvérulente et absorbante de l’émail stannifère doivent être à la fois raides et fournis pour contenir une réserve suffisante de couleur.
Le décor imprimé, innovation déterminante apparue au début du XIXe siècle, est parfaitement approprié à la faïence industrielle. Il exploite la porosité de l’émail stannifère, qui permet à ce stade l’absorption d’un décor encré sur papier de soie. Ce procédé est aujourd’hui mécanisé par transfert ou décalcomanie.
La cuisson de grand feu
La deuxième cuisson du biscuit recouvert de la glaçure stannifère et éventuellement du décor se fera à une température inférieure à la première (980°C). Ce sera une cuisson dite de grand feu. Cette cuisson permet à l’émail et aux couleurs de fusionner et donne brillance et éclat aux couleurs.